Trente-cinq hommes et femmes dévoués à la protection civile se relaient à la caserne des sapeurs-pompiers de Montrevault.

Des liens à toute épreuve unissent cette communauté qui aspire à s’agrandir.

Anaïs Gillet et Léo Chalopin incarnent la jeune génération, sous le regard empli de bienveillance du capitaine Claude Fruchaud.

Leur routine ne ressemble à aucune autre. Elle est cadencée par des interventions où l’inattendu et la satisfaction d’aider son prochain mènent la danse.

 

Une vie en péril, un appel au secours, des bips qui retentissent. À un instant précis, toute une chaîne se met en mouvement afin de porter secours à une victime, peu importe les risques encourus. « Être sapeurs-pompiers, c’est vivre une belle expérience humaine ! Les rencontres donnent du sens à notre engagement. Au bout de 15 ans, je ne ressens aucune lassitude; l’adrénaline est toujours là », confie Léo Chalopin, pompier volontaire à Montrevault. Pour qualifier ce sacerdoce, les mots ne manquent pas, les souvenirs poignants non plus.

 

Du lien social

« Je suis intervenue lors d’un accouchement. À mon arrivée, Noan était engagé dans la voiture de ses parents, la maman a mis au monde ce bout d’chou dans le véhicule de secours et d’assistance. L’émotion était à son comble« , témoigne Anaïs Gillet. La jeune fille qui a embrassé sa vocation en 2016 poursuit : « Typiquement, dans ce genre de situation, être une femme apporte un plus. Nous ne sommes plus à la vieille école, je suis considérée comme un sapeur-pompier à part entière ». Parfois d’autres situations connaissent une issue moins heureuse. « Un dimanche matin d’été, j’ai été appelé sur un accident de voiture. Il a fallu accueillir et accompagner les parents en deuil. Dans ces cas là, on revient éprouvé. Heureusement, les drames ne font pas partie de notre quotidien, notre champ d’intervention est très varié : beaucoup de bobologie, du lien social et aussi de la protection environnementale ».

 

Des peurs à désamorcer

« De plus, jamais, nous n’intervenons seuls. On agit en équipe en étant préparés à toutes éventualités », précise Léo. Les moyens humains et matériels sont mutualisés avec les casernes alentours. « Un fort esprit de camaraderie règne, il transparaît à travers nos actions associatives menées au sein de l’Amicale ».

 

Se former et rester opérationnel

Toute nouvelle recrue bénéficie de trois semaines de formation portant sur le secours aux victimes, les opérations diverses et l’incendie. Des manoeuvres de rappel sont programmées chaque mois. Des aménagements existent afin de concilier l’engagement du sapeur-pompier et l’activité professionnelle. « Pour les personnes qui souhaitent lever certains doutes, venez nous rencontrer et visiter les locaux le samedi après-midi », propose Léo.

Renseignements: Claude Fruchaud, chef de centre, au 06 27 13 76 34

 

Repères

  • 1976 : construction de la caserne de Montrevault qui a fait l’objet depuis d’extensions et de travaux de rénovation.
  • 35 sapeurs-pompiers dont 6 femmes
  • Plus de 600 interventions en 2021. Un chiffre en constante augmentation.
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